Age : de - 3 millions d'années à - 500 000 ans environ
Localisation géographique : Afrique, Asie, Europe
Outils trouvés dans la gorge d'Olduvai (-1.7 millions d'années)
Découverte :
Dans le gisement de l'Afar, on a découvert des galets taillés et des éclats enfouis dans des cendres volcaniques datées de 2,6 millions d'années environ.
Dans le gisement de l'Omo, où se sont entassés plus d'un millier de mètres de sédiments, des couches datant entre 3 et 2 millions d'années ont livré une curieuse industrie lithique, encore très modeste, constituée de petits éclats de quartz. Cette facture quelque peu surprenante est sans doute due au fait que les artisans de ces outils, vraisemblablement des australopithèques, disposaient facilement de cette matière première, des galets de quartz qu'ils ramassaient sur les bords du fleuve. Plusieurs milliers de ces petits éclats ont été recueillis depuis dans différents sites de l'Omo, dont certains représentent de véritables ateliers de taille.
Caractéristiques :
Les galets aménagés sont des galets de taille variable, dont l'artisan a enlevé un ou quelques éclats à une extrémité et sur une ou deux faces, par le choc d'une pierre employée comme percuteur. L'enlèvement laisse un bord aigu qui sert de tranchant.
En utilisant le schéma de Leroi-Gourhan, pour 1 kg de silex, l'Oldowayen obtient moins de 1 m de tranchant utile.
Chopper trouvé à Gona (Ethiopie) daté de -2.5 millions d'années Chopper d'Olduvai (-1.85 millions d'années)
Des expressions anglaises désignent les différents types : chopper (une seule face taillée), chopping-tool (deux faces taillées).
L’ensemble de cette culture a été nommé « Oldowayen » puisque la majorité des découvertes ont été faite dans la vallée d’Olduvai. Le terme anglais de « pebble culture » est également employé.
Galets aménagés de la Pointe aux Oies, Wimereux, France
Particularités :
Les galets aménagés sont les premières industries lithiques connues. Elles sont l’œuvre des australopithèques et des premiers représentants du genre Homo (Homo habilis ,H. rudolfensis, H. ergaster, H. erectus ).
Très souvent, ces outils sont découverts sans ossements associés, il est donc difficile de savoir quel est l’Homininé qui les a fabriqués, du fait de la cohabitation de plusieurs espèces à la même époque.
Christophe DEFRANCE - Lycée de l'Escaut - Valenciennes
Catégorie : Paléo-anthropologie - Traces culturelles
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